ERRANCES PAYSAGÈRES

L’histoire de la peinture de paysage remonte au 17e siècle, à partir de cette époque le paysage est reconnu comme un art à part entière. Réalisé de 2007 à 2009 ERRANCES PAYSAGÈRES est mon deuxième projet utilisant le photomontage numérique. À l’automne 2006, l’inspiration m’est venue hors de l’atelier lors de mes promenades dans le boisé de l’île des Sœurs. C’est à ce moment que j’ai eu l’idée d’entreprendre une recherche sur les courants picturaux à l’aide des nouvelles technologies, en commençant par le paysage. À cette fin, j’ai commencé à le photographier afin de suivre attentivement l’évolution de la nature à toutes les saisons. Ma décision de prendre les photos dans un même lieu avait comme objectif d’aborder, en premier lieu, le paysage sous l’angle des quatre saisons, afin d’en saisir les différentes transformations et toutes les nuances.  En deuxième lieu de créer une suite harmonieuse en ne perdant pas de vue les différentes spécificités relatives à chaque saison : l’hiver représente la froidure, le printemps le renouveau, l’été la luxuriance, l’automne la désolation.   «Le tournant __technologique__ loin de détruire la «valeur paysage» __ aide au contraire à en démontrer le statut : la technologie met en effet en évidence l’artificialité de sa constitution en tant que paysage. Elle le met ainsi à l’abri d’un retour à une nature dont elle serait l’exact équivalent. Anne Cauquelin, in «L’invention du paysage» p. 8,  éd. Quadrige/ Presses Universitaires de France.