Depuis 1982, le Centre d’artiste LA CHAMBRE BLANCHE de Québec possède son propre programme d’artiste en résidence, le premier à avoir vu le jour au Québec. Ce programme constitue le moteur d’une réflexion consacrée aux pratiques installatives. En 1983 Le Centre m'invita à réaliser à l’intérieur de ce nouveau programme, la transformation d'un espace.
Cette installation, la deuxième de la série de trois, comprenait des mises en scène ou l'atelier de l'artiste métamorphosé s'appropriait l'espace de la galerie HORACE à Sherbrooke. Elle comprenait des oeuvres bidimensionnelles accrochées au mur et des installations tridimensionnelles présentées sur des socles de 122 x 122 x 30.5 cm, des oeuvres sur papier et des objets habituels reliés à l'atelier.
Cette installation, dans l’atelier de l’artiste, était une invitation à découvrir un lieu intime exceptionnellement ouvert au public. Constituée, de mises en scène multiples qui représentaient différents espaces dont la salle de bricolage, le lieu réservé à la création de tableaux avec la table de travail sur laquelle étaient déposés les carnets et les croquis. On poursuivait ensuite la visite en prenant un passage où étaient alignés des socles sur lesquels se trouvaient des boîtes remplies d'œuvres qu'on pouvait manipuler.
L'ATELIER TRANSGRESSION À L'ÉCHELLE : LES CHEVALETS est le deuxième des trois volets, il s'est déroulé au Musée de Lachine du 21 septembre au 3 novembre 1991. En 1989, je me suis intéressée à un groupe d’objets fétiches, étroitement reliés à l'atelier: l’escabeau, le chevalet, les carnets et les croquis. Ces objets fétiches transformés en œuvres d'art ont tous été métamorphosés. Les œuvres sont bidimensionnelles ou tridimensionnelles exécutées sur bois, sur papier, sur toile ou sur bois. Les objets sont reproduits à différentes échelles en bois, fer ou laiton.
À partir de 1980 j’exécutais mes œuvres à même le sol sur de la toile mouillée non montée. Cette façon de faire transformait, à mon insu, le plancher de mon atelier en une œuvre en progression. Inspirée par cette transformation, une installation à l’atelier devenait primordiale, j’en ai photographié des détails afin de créer une murale qui reproduisait au mur «l’œuvre au sol».
Cette exposition installation plus intimiste, le Volet III de la série : AUTOUR DE L'AUTOPORTRAIT, ce distinguait des deux autres par deux petites installations sur des socles carrés de 122 x 122 x 30.5 cm lesquels étaient prolongés de deux cotés par deux socles de 30.5 x 122 x15.5 cm sur lesquels étaient installés de petites oeuvres sur chevalets et quelques figurines
" AUTOUR DE L'AUTO-PORTRAIT EN NOIR ET BLANC ET EN COULEUR" volet I regroupait une sélection d'œuvres sur toile, de grands, de moyens et de petits formats (toile et bois) en noir et blanc et en couleur.
IMAGES SOUS INFLLUENCE est une installation qui lie l'acte photographique à l'acte de peindre en mettant face à face deux modes d'expression. Le peinture et le photographe étant la même personne, c'est en déjouant cette rivalité imaginaire, c'est-à-dire en prenant la photographie et la peinture à leur propre jeu que sont nées les oeuvres d'IMAGES SOUS INFLUENCE. Les oeuvres peintes sont présentée en tryptique représentant le modèle, la lumière et l'ombre À cette occasion un catalogue a été édité à compte d'auteur pour expliquer et illustrer la démarche.
VUES À TRAVERS SIX TABLEAUX est une installation qui est le prolongement d'une série d'installations entreprises depuis 1981 sur le thème de l'atelier du peintre. Elle réunit le lieu public la salle d'exposition au lieu privé l'atelier.C'est aussi un questionnement sur l'oeuvre et ses sources d'inspiration et une réflexion sur l'oeuvre et ses supports. Le spectateur est appelé à trouver son emplacement pour regarder des «peintures sur chevalets» dont le cadre ne sert plus d'ornement au tableau et où le mur devenu peinture, n'est plus le support de l'oeuvre.